INTERVIEW EXCLUSIVE DU PDG DE LA COMPAGNIE AÉRIENNE ADIOS AIRLINES
- Adrian Leman
- 26 mai 2020
- 3 min de lecture

Durement touchée par la réduction mondiale du trafic aérien ces derniers mois, la compagnie Adios Airlines lutte aujourd’hui pour sa survie. Nous avons souhaité interroger son PDG, Rolando Despegar quant aux mesures mises en place pour relancer l’activité commerciale da la compagnie.
CNT : Bonjour Monsieur Despegar, l’activité d’Adios Airlines a chuté de 70% depuis le début de l’année. Est-ce un crash annoncé ?
Rolando Despegar : Non, je ne dirai pas cela mais il est vrai que si la désertion des clients perdure, nous finirons dans le mur.
Quelles sont les pistes à exploiter pour remédier à cela ?
Nous utilisons toujours la piste 1 de l’Aéroport de Los Santos pour faire décoller nos appareils mais s’il le faut, nous occuperons également la piste 2.
Oui, c’est effectivement pour le côté technique mais qu’en est-il de l’aspect financier ?
Nous escomptons récupérer le manque à gagner depuis le début de l’année via une augmentation significative de nos tarifs. Heureusement, le prix du kérosène a bien chuté aussi mais tous nos clients ne le savent pas forcément, ce qui nous permettra de justifier la hausse de nos prix.
Mais qu’en est-il des prestations offertes à bord ?
Toutes nos hôtesses sont rigoureusement sélectionnées pour offrir, ou plutôt vendre, tout type de prestation à la demande de nos clients. C’est également ce qui nous a permis de conserver certains de nos pilotes quand au milieu de la crise, certains d’entre eux m’ont clairement menacé de se tourner vers d’autres compagnies prometteuses comme la low cost «fashion» Air Bag ou la compagnie spécialisée dans le transport de produits pharmaceutiques Air Comprimé. Mais l’une comme l’autre ne disposaient pas de la même qualité en termes d’hôtesses.
Ne pensez-vous tout de même pas vous redynamiser en changeant notamment le nom de votre société qui peut être considéré comme un frein dans l’esprit des consommateurs ?
C’est ce que nous avions (notez le jeu de mot) déjà fait en 2013 lorsque l’un de nos appareils s’était écrasé à l’atterrissage entraînant 157 personnes dans sa chute. Le pilote, qui officiait également sur des hélicoptères avait oublié qu’il était à bord d’un avion de ligne et s’est donc brutalement posé à la verticale. On en rigole aujourd’hui mais à l’époque, cela avait déclenché une telle vague d’indignations auprès de la population que nous ne pouvions décemment plus nous appeler Hola Airlines, d’où le fait que nous ayons opté pour Adios Airlines dont le nom nous semblait plus approprié.
N’est-il justement pas temps de tourner cette page ?
Mais je n’ai aucun livre avec moi (rire). Plus sérieusement, vous savez, d’un point de vue marketing, je pense sincèrement qu’il ne faut pas bousculer l’esprit des consommateurs quand ils sont habitués à une marque. Et puis le flocage de tous nos appareils coûterait bien trop d’argent à la société qui n’en a pas actuellement.
Comptez-vous justement vous séparer de certains appareils devenus trop coûteux afin de réaliser des économies ?
C’est parfaitement impossible car nous n’avons qu’un seul avion qui est actuellement désespérément stationné à l’aéroport de Los Santos faute de clients et à cause d’un petit souci sur un réacteur sans grand danger rassurez-vous. Si nous le vendons, nous ne pourrons plus faire voyager nos clients, à moins de conserver un guichet à l’aéroport pour orienter les clients vers d’autres compagnies, ce qui est effectivement envisageable.
Quelles sont les destinations vers lesquelles vous opérez ?
Qu’il n’y ait pas de méprise, je ne suis pas chirurgien (grand éclat de rire gênant). Nous avons toujours fonctionné à la demande. Par exemple, les clients désirant partir le 24 juillet rempliront la destination où ils veulent se rendre. Et l’avion ira là où la majorité des clients veut aller. C’est assez simple et novateur et je pense que le concept a de quoi plaire. Cela étant, nous ne nous interdisons pas d’effectuer du court courrier vers Sandy Shores pour rentrer du cash.
Ah vous êtes facteur (rire de complaisance) ?
Non, pourquoi dites-vous cela ?
Une phrase de fin ?
Adios Amigos (rire à la limite du supportable)
Comments